Les joueurs de football professionnels ne subissent pas régulièrement des coups fréquents et répétitifs au cerveau. » Ainsi a conclu la Ligue nationale de football dans un article scientifique de décembre 2005 sur les commotions cérébrales dans le sport le plus populaire des États-Unis. Ce jugement, invraisemblable même pour un fan occasionnel, contredisait également l’opinion d’un nombre croissant de neuroscientifiques qui ont travaillé en vain pour convaincre la NFL qu’elle était confrontée à un nouveau fléau mortel : l’encéphalopathie traumatique chronique (ETC), une maladie cérébrale chronique qui était conduisant un nombre alarmant de joueurs, y compris certains des plus grands de tous les temps, à la folie.

Tout le monde sait que le football est violent et dangereux. Mais ce que les joueurs qui ont fait de la NFL une industrie de 10 milliards de dollars ne savaient pas – et ce que la ligue cherchait à se protéger d’eux – c’est qu’aucun rembourrage ne pourrait protéger le cerveau humain de la force générée par le football moderne.